GÉNICA ATHANASIOU - MUSE ET PARTENAIRE D'ANTONIN ARTAUDExposition collective "Génica - Muse contemporaine" parallèlement curatée par Laurence Meiffret à la galerie Galateca de Bucarest du 9 mai au 22 juin 2019



SERGE GAINSBOURG(Schnock - texte & photos)


4 CINÉASTES DANS LE VENTSerge Bozon, Alain Guiraudie, Yann Gonzalez & Nicolas Pariser(Chronicart - photos N&B)





HEAVEN
(Nouvelle parue en 2002 sur le site de "Bordel" - revue éponyme de Frédéric Beigbeder et Stéphane Million)* NdR : afin de replacer ce récit dans le contexte de l'époque, il s'agit d'un pastiche des écrits noirs gothiques du XIXe siècle à l'encontre du livre - plus qu'oubliable, mais alors très en vogue dans le milieu littéraire germanopratin - "Hell" de Lolita Pille, dont le fabuleux incipit est : "Je suis une pétasse du seizième" *

Je suis une bigote du septième, un cataclysme miraculé des eaux, un cauchemar de bénitier, une grenouille qui surnage et s'essouffle.
Jamais mon regard, sinon mon soupir, ne croise l'autre, à moins d'aussitôt s'en détourner. Je ne souffre ni l'icône ni la description.
Mes frusques suintent la descente de chasuble, engoncés dans l'éternel renfermé. Ma sévère coiffe préserve l'air libre d'une chevelure à jamais prise. Mes souliers s'emprisonnent aux petits pas si mal assurés. Ne cherchez pas mon sourire : il est celui de la perpétuelle frustration.
A ce que l'on en dit. Mais - que je m'en garde bien - je n'y crois d'aucune façon.
Sans mal et en rien.
Hors de mon pieux quartier, sanctifié par le Nombre, protégé par de saints édifices, le mal rode, chuchote, siffle, vicieux, insidieux et inéluctable.
De par quelles manières Lui plaît-il de le laisser ainsi subsister ?
Au-delà, chaque jour, je croise la tentation et son visage aux multiples métamorphoses. Partout couve l'hostilité larvée de mon indignation, honnie de ma colère. De tout temps, en tout lieu, la dissimulation secrète toujours et encore son aimable apparence. Voyez cette hydre séculaire, ces fausses sympathies, ces plus plates accointances - des insidieuses propositions aux allusions exécrables.
Loué soit mon bonheur ! Hors mes rares et nécessaires trajets qui doivent me mener, soit à l'office, soit à mes chères études de droit civique et pénal, le reste de ma mobilité ne se réduit heureusement qu'aux modestes démarches indispensables à ma survie quotidienne.
Parfois, souvent avec regret puis effroi, il me viendrait à songer, à m'apitoyer sur tous ces misérables êtres.
Je les entrevois perdus, égarés, vautrés dans le péché et le stupre, jouissant de leur ignoble compromission, tant à le commettre que s'enorgueillissant de leur ignoble dessein à le répandre. Et de leur insultante insistance, à pouvoir, à oser le nier.
La plus grande ruse du Malin consiste - on le sait - à masquer ne serait-ce que sa plus évidente et indubitable existence. Parfois, moi aussi, à défaut de mes honnêtes actes et pensées, ou pis, malgré moi faible créature, à cause d'eux, je m'imagine à en venir à être de même déviée, troublée ou vile possédée.
Au cœur de lumières rouges et noires, mon corps s'active et se tord telle une furie échappée d'un intemporel sabbat. Des fumées jaillissent et crachent à intervalles réguliers leurs irrésistibles chaleurs. Une musique répétitive et envoûtante achève de parachever ma rage et mon désir.
Aussi, un homme s'approche.
Il est laid et sent effroyablement mauvais mais, curieusement, une odeur suave et exquise semble envahir mes sens. Je le perçois brûlant et superbe, auguste séraphin ; il m'étreint et je glousse ; il me mord jusqu'au sang.
Alors, je rugis de délectation.
Furieusement, je fouille ses vêtements pour en extraire son sexe turgescent. Je le porte à mes lèvres, ainsi d'une offrande divine. D'autres mains et membres m'entourent, me palpent, m'enrobent. Sans noms ni nombres, des rires et des exclamations répondent à l'affirmation blasphémée de ma partie consentante. On me fouille et me souille, par toutes les béances que mon corps - désormais pur et juste organe - puisse offrir. Bientôt, des excrétions me recouvrent entièrement, intégralement, de l'extérieur à l'intérieur.
Ceci dure des heures, cela s'engendre des jours, des mois, voire des années. Ce temps sans fin n'a d'égal que l'indicible de la jouissance de mon cri.
Quand je reviens à moi, éveillée et confuse, chavirée quant à la réalité de cet assaut, un épanchement nocturne orne et mouille ma couche, toutefois encore et encore vierge.
Ainsi, à mon insu, le vice aurait pu fondre sur mon ombre, telle la foudre sur le promeneur esseulé, terrassé en rase campagne. Des griffes mystérieuses auraient lacéré mon intégrité, obscurcie par de sombres ailes. Une inattention de mes principes, même involontaire, a attiré la marque et le comble de l'infamie, sur mon âme et ma famille, sur cette lignée dont j'incarne - bien à moi - l'immuable continuité, dans l'observance stricte de la chrétienne morale.
O mon déshonneur ! O ma félicité ! Que je ne défaille. Et que je reste sans frémir.
Une vision, un chuchotement et un verbe.
Puis tout s'écroule.
J'y repars ?
Jamais mon regard, sinon mon soupir, ne croise l'autre, à moins d'aussitôt s'en détourner. Je ne souffre ni l'icône ni la description.
Mes frusques suintent la descente de chasuble, engoncés dans l'éternel renfermé. Ma sévère coiffe préserve l'air libre d'une chevelure à jamais prise. Mes souliers s'emprisonnent aux petits pas si mal assurés. Ne cherchez pas mon sourire : il est celui de la perpétuelle frustration.
A ce que l'on en dit. Mais - que je m'en garde bien - je n'y crois d'aucune façon.
Sans mal et en rien.
Hors de mon pieux quartier, sanctifié par le Nombre, protégé par de saints édifices, le mal rode, chuchote, siffle, vicieux, insidieux et inéluctable.
De par quelles manières Lui plaît-il de le laisser ainsi subsister ?
Au-delà, chaque jour, je croise la tentation et son visage aux multiples métamorphoses. Partout couve l'hostilité larvée de mon indignation, honnie de ma colère. De tout temps, en tout lieu, la dissimulation secrète toujours et encore son aimable apparence. Voyez cette hydre séculaire, ces fausses sympathies, ces plus plates accointances - des insidieuses propositions aux allusions exécrables.
Loué soit mon bonheur ! Hors mes rares et nécessaires trajets qui doivent me mener, soit à l'office, soit à mes chères études de droit civique et pénal, le reste de ma mobilité ne se réduit heureusement qu'aux modestes démarches indispensables à ma survie quotidienne.
Parfois, souvent avec regret puis effroi, il me viendrait à songer, à m'apitoyer sur tous ces misérables êtres.
Je les entrevois perdus, égarés, vautrés dans le péché et le stupre, jouissant de leur ignoble compromission, tant à le commettre que s'enorgueillissant de leur ignoble dessein à le répandre. Et de leur insultante insistance, à pouvoir, à oser le nier.
La plus grande ruse du Malin consiste - on le sait - à masquer ne serait-ce que sa plus évidente et indubitable existence. Parfois, moi aussi, à défaut de mes honnêtes actes et pensées, ou pis, malgré moi faible créature, à cause d'eux, je m'imagine à en venir à être de même déviée, troublée ou vile possédée.
Au cœur de lumières rouges et noires, mon corps s'active et se tord telle une furie échappée d'un intemporel sabbat. Des fumées jaillissent et crachent à intervalles réguliers leurs irrésistibles chaleurs. Une musique répétitive et envoûtante achève de parachever ma rage et mon désir.
Aussi, un homme s'approche.
Il est laid et sent effroyablement mauvais mais, curieusement, une odeur suave et exquise semble envahir mes sens. Je le perçois brûlant et superbe, auguste séraphin ; il m'étreint et je glousse ; il me mord jusqu'au sang.
Alors, je rugis de délectation.
Furieusement, je fouille ses vêtements pour en extraire son sexe turgescent. Je le porte à mes lèvres, ainsi d'une offrande divine. D'autres mains et membres m'entourent, me palpent, m'enrobent. Sans noms ni nombres, des rires et des exclamations répondent à l'affirmation blasphémée de ma partie consentante. On me fouille et me souille, par toutes les béances que mon corps - désormais pur et juste organe - puisse offrir. Bientôt, des excrétions me recouvrent entièrement, intégralement, de l'extérieur à l'intérieur.
Ceci dure des heures, cela s'engendre des jours, des mois, voire des années. Ce temps sans fin n'a d'égal que l'indicible de la jouissance de mon cri.
Quand je reviens à moi, éveillée et confuse, chavirée quant à la réalité de cet assaut, un épanchement nocturne orne et mouille ma couche, toutefois encore et encore vierge.
Ainsi, à mon insu, le vice aurait pu fondre sur mon ombre, telle la foudre sur le promeneur esseulé, terrassé en rase campagne. Des griffes mystérieuses auraient lacéré mon intégrité, obscurcie par de sombres ailes. Une inattention de mes principes, même involontaire, a attiré la marque et le comble de l'infamie, sur mon âme et ma famille, sur cette lignée dont j'incarne - bien à moi - l'immuable continuité, dans l'observance stricte de la chrétienne morale.
O mon déshonneur ! O ma félicité ! Que je ne défaille. Et que je reste sans frémir.
Une vision, un chuchotement et un verbe.
Puis tout s'écroule.
J'y repars ?
GONZAÏ * N°5 & 6 *(photos de la double page du sommaire)


CINQUIÈME SAISON / QUINTA STAGIONEExposition photographique franco-italienne, organisée à la galerie E.L Bannwarth par l'écrivain Tristan Ranx lors de la sortie de son ouvrage "La cinquième saison du monde"* photographie : Jean-Philippe Albe *

FREE STYLE **Nighty Night** @ France-Culture
[…] ce soir, les invités de Qwerty Azerty alias Jean-Baptiste Soufron et Abdel Bounane font la nuit à Paris, Une nuit qui cherche moins à fédérer des bandes que des réseaux via le net, et dont un des principaux enjeux serait d'accompagner l'émergence d'une autre scène musicale et plasticienne. Ces activistes sont : **Edouard Rostand** , organisateur de fêtes et auteur de la mailing liste Party Animals, **Franck Chevalier** , chroniqueur à Technikart, **Xavier Dubourdieu** scénographe et commissaire général d'exposition au 396 rue Saint Honoré, **Marco Dos Santos** directeur artistique du Paris Paris, et **Yvette Nélias**, figure de la nuit parisienne, ex dame pipi du Pulp, c'est ainsi qu'elle se présente sur damepipi.com. [...]

MODZIKChina lors de la sortie de son album "On tourne en rond"

AROUND MIDNIGHT(Technikart - textes & photos)























LE BAL JAUNERoman-photo dessiné(feat. Tristan Ranx : graphisme & scénario)




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